Café scientifique – Parlons cerveau

L’ensemble du matériel génétique, dit code génétique, d’un individu est porté par l’ADN dans les cellules. Bien que contribuant largement à l’identité individuelle, le code génétique n’en est pas l’unique déterminant. Le code épigénétique est tout aussi important car il confère l’acquis.

Le code épigénétique est formé par un ensemble de modifications et de marques présentes sur et autour de l’ADN qui contrôlent l’activité des gènes. Ces marques sont indispensables à l’établissement et au maintien de l’identité cellulaire et permettent à chaque cellule d’acquérir des caractéristiques spécifiques par l’activation de certains gènes et la répression d’autres. Une partie de ces marques sont transmises par les parents en même temps que le code génétique, mais la grande majorité est acquise au cours de la vie. 

Les marques épigénétiques s’établissent en fonction de l’environnement et des expériences personnelles, et contrairement au génome qui est relativement stable et peu modifié au cours du temps, elles sont dynamiques et constamment modulées de façon transitoire ou permanente. 

Cet échange montrera l’importance des marques épigénétiques dans le cerveau et leur contribution aux comportements et aux fonctions cognitives chez l’adulte. L’accent sera mis sur les mécanismes épigénétiques liés aux traumatismes dans l’enfance, et sur leur étude chez un modèle de souris de laboratoire. Les dernières recherches sur les effets des traumatismes chez des individus directement exposés et chez leur descendance seront décrits, ainsi que les approches expérimentales employées pour les analyser. Les données actuelles impliquant les cellules germinales dans la transmission épigénétique, et la possibilité de corriger des altérations épigénétiques induites par les traumatismes seront également présentées.

Quelle est l’importance de l’héritage épigénétique et comment se transmet-il ?

Comment les expériences de vie impliquant des traumatismes altèrent la santé mentale et physique des individus exposés et leurs descendants ?

Quelles possibilités pour corriger les altérations épigénétiques dues aux traumatismes ?